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Hanada, M., & Quiminal, C. (2000). La politique migratoire au japon : un dilemme non tranch. Revue Européenne des Migrations Internationales, 16(1), 37–63.
Added by: MIGRINTER (23 Jan 2015 15:55:00 UTC) |
Resource type: Journal Article BibTeX citation key: Hanada2000 View all bibliographic details ![]() |
Categories: General Keywords: Japon, marché du travail, politique migratoire Creators: Hanada, Quiminal Collection: Revue Européenne des Migrations Internationales |
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Abstract |
RESUME - La politique migratoire au Japon : un dilemme non tranché Contrairement à ce qui s'est passé dans les pays occidentaux, le développement économique du Japon n'a pas nécessité le recours à une main-d'uvre étrangère non qualifiée, mobile, bon marché et ce malgré la pression qui pouvait s'exercer à ses portes. Néanmoins, à la fin des années 1980 et au début des années 1990, s'ouvre un débat sur l'opportunité d'ouvrir le pays à une migration de travail. Cet article, à partir d'enquêtes menées au Japon, respectivement en 1992 puis en 1995, tente de mettre en évidence d'une part les enjeux de ce débat pour la société japonaise, d'autre part la signification et les limites de la politique migratoire retenue. Dans la mesure où la politique migratoire du Japon nous semble étroitement liée au système de travail, nous avons estimé nécessaire dans un premier temps d'en rappeler quelques unes des caractéristiques essentielles. Nous nous interrogeons ensuite sur le sens à donner aux différentes catégories d'étrangers retenues dans la Loi d'immigration de 1990, sur l'efficacité des distinctions établies, notamment celle entre légaux et illégaux. La politique migratoire du Japon répond à une double préoccupation : préserver " l'harmonie nationale " tout en renforçant l'influence internationale du pays et concilier son système de travail auquel est attribuée sa compétitivité internationale dans le domaine économique et la demande de main-d'uvre de la part de secteurs en expansion. La Loi d'immigration de 1990 autorise, de manière prudente et contrôlée, la venue de travailleurs hautement qualifiés, mais, malgré cette volonté affichée, les effectifs restent faibles, limités aux cadres étrangers susceptibles de contribuer à l'adaptation des entreprises au marché international. Par ailleurs cette même loi multiplie les catégories donnant droit à des emplois de courte durée, étudiants, collégiens, stagiaires, Nikkeijin, entraîneuses. Mais elle interdit l'embauche d'étrangers à des postes non qualifiés, ignorant délibérément la présence des " travailleurs illégaux " plus nombreux que ceux qui disposent d'un statut. Ne s'agit-il pas d'une politique attentiste, la moins coûteuse dans l'immédiat, permettant de temporiser par rapport aux problèmes de fond auxquels est aujourd'hui confrontée la société japonaise : nouvelle organisation du travail, nouveau consensus national ? ----- ABSTRACT - Migration Policy in Japan : an undecided dilemma Contrary to what happened in Western countries, Japanese economic development did not require low-qualified, mobile and inexpensive foreign labour, in spite of the pressure put on Japan. Nevertheless, in the late 1980's and early 1990's, a debate began regarding the possibility of opening the country to labour-based migration. This article, based on studies carried out in Japan in 1992 and in 1995 respectively, attempts to bring to light the implications of this debate for Japanese society on the one hand, and on the other hand, the signification and the limits of the migration policy adopted. To the extent that Japan's migration policy seems to be tightly linked to the labour system, we found it necessary to first point out some of its essential characteristics. Next we examine the meaning that can be given to the different categories of foreigners outlined in the 1990 Immigration Law and the effectiveness of the established distinctions, particularly the distinction between legal and illegal immigrants. Migration policy in Japan appeals to a double political preoccupation ; preserving " national harmony " while reinforcing Japan's international and economic influence, and reconciling Japan's labour system, to which the country owes its international competitiveness, with the demand for labour from the expanding economic sectors. The 1990 Immigration Law authorises, in a prudent and controlled fashion, the arrival of highly-qualified workers. However, in spite of this show of willingness the number (of new arrivals in this category) remains low, limited to foreign executives who can contribute to the adaptation of companies to the international market. Moreover, this same law multiplies the different categories of foreigners, opening migration to include short-term employment, students and scholars, interns, Nikkeijin, and hostesses. But it prohibits the hiring of foreigners to low-qualified jobs, deliberately ignoring the presence of " illegal workers " whose numbers are greater than those with official status. Is this actually a stalling tactic, less costly in the short term, allowing to delay in dealing with the fundamental questions that Japanese society is facing today : a new organisation of labour, a new national consensus ? ----- RESUMEN - La política migratoria del Japón : un dilema no resuelto El desarrollo económico del Japón, a la diferencia de lo sucedió en los países occidentales, no necesitó recurrir a une mano de obra extranjera, sin calificación, barata y móvil, y esto a pesar de la presión a la inmigración a su puerta. No obstante, a fines de los años 80 y a principios de los 90, se abre un debate sobre la oportunidad de abrir las puertas del país a une inmigración de trabajo. Este artículo, a partir de investigaciones realizadas en Japón en 1992 y en 1995, trata de poner de manifiesto lo qué está en juego en este debate para la sociedad japonesa y también la significación y los limites de la política migratoria elegida. Porque la política migratoria japonesa nos aparece estrechamente ligada al sistema de trabajo, hemos estimado necesario de empezar por recordar alguna de sus principales rasgos. Nos interrogamos después sobre el sentido de las diferentes categorías de extranjeros definidas por la Ley de inmigración de 1990, sobre la eficacia de las diferencias establecidas, particularmente la que distingue los legales de los ilegales. La política migratoria del Japón responde a una doble preocupación : preservar a la " armonía nacional " al mismo tiempo que se refuerza la influencia internacional del país, y conciliar un sistema de trabajo al que atribuye la competitividad de su economía con una fuerte demanda de mano de obra de parte de sectores en expansión. La Ley de inmigración de 1990 autoriza, de modo prudente y controlado, la entrada de trabajadores altamente cualificados, pero, a pesar de esta voluntad anunciada, el numero de inmigrantes de este tipo queda escaso, limitado a los cuadros extranjeros susceptibles de contribuir a la adaptación de las empresas al mercado internacional. Por otra parte, la misma ley multiplica a las categorías que dan derecho a ocupar empleos por un tiempo limitado : estudiantes, cursillistas, Nikkeijin, cabareteras y otras trabajadoras del sexo. Pero prohibe contratar a extranjeros en empleos sin calificación, ignorando deliberadamente la presencia de " trabajadores ilegales " mas numerosos que los que disponen de un visado o una autorización de trabajo. ¿ Quizás estamos frente a una política de espera, la menos costosa por el momento, que permite contemporizar mientras la sociedad japonesa trata de resolver a sus problemas de fondo, de edificar a una nueva organización del trabajo, a un nuevo consenso nacional ? Added by: MIGRINTER |