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Said Chire, A. (2012). Le nomade et la ville à djibouti : stratégies d'insertion urbaine et production de territoire. Paris: Karthala.
Added by: MIGRINTER (02 Feb 2015 16:25:19 UTC) |
Resource type: Book ID no. (ISBN etc.): 978-2-8111-0598-3 BibTeX citation key: SaidChire2012 View all bibliographic details ![]() |
Categories: General Keywords: Djibouti, espace urbain, étude de cas, insertion spatiale, nomades, pratique sociale, quartier, socialisation, territorialisation, ville Creators: Said Chire Publisher: Karthala (Paris) |
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cote
F 191
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Langue doc
fre
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Abstract |
[4ème de couv.] Depuis sa création en 1977, la République de Djibouti attire les populations pastorales de toute la région. Les immigrants, déplacés pour cause de problèmes climatiques, politiques ou économiques, intègrent la ville de Djibouti via des réseaux socio-spatiaux qui sétendent entre la ville et la brousse et dont les noeuds sont autant de points de chute où le migrant trouve les ressources nécessaires à la poursuite de son voyage ou à sa fixation sur place. Une fois en possession dinformations suffisantes sur les procédures dacquisition foncière et les possibilités de logement dans la ville de Djibouti, les candidats à la ville, accueillis et hébergés dans les quartiers de la plaine alluviale, partent à la recherche dune parcelle de terrain vers les banlieues-bidonvilles de Balbala, Hayabley et P.K.12. A la périphérie de la ville, les immigrants « squattent » tout terrain non bâti, quil ait été déjà attribué ou non. Cest de façon illégale quils accèdent donc au sol et au logement. Les néo-citadins que sont devenus les pasteurs nomades nont pas du tout limpression dêtre des « squatters ». Selon leur propre conception, ils ne font quexercer le « droit » dusage historique quils détiennent sur le sol djiboutien puisque la capitale djiboutienne a vu le jour sur leur territoire traditionnel. Cest donc une argumentation identitaire quils tiennent lorsquils réclament la reconnaissance et la régularisation de leurs occupations. Les candidats à la ville sapproprient individuellement les périphéries de la ville de Djibouti dans la mesure où ils y bâtissent des logements. Ils les territorialisent aussi collectivement en les enserrant dans des réseaux spécifiquement urbains et dont le but est la transformation, lorganisation et lamélioration de lespace de vie commun que sont les quartiers dhabitation. Les immigrants font preuve dune grande capacité de socialisation de leurs nouveaux lieux de vie. Les quartiers urbains remplacent les espaces de vie traditionnels, même si les territoires lignagers, principaux lieux dappartenance au territoire, demeurent. Dans les stratégies mises en place pour territorialiser lespace urbain, le structurer et linvestir de sens, tradition et modernité sont mises à contribution pour faire aboutir les projets de vie. Cette double territorialité explique la facilité avec laquelle les nomades se sont fondus dans la société urbaine. Lutilisation de lespace est restée la même : identification et utilisation des lieux en fonction des potentialités quils renferment : opportunités demploi, entretien de son capital relationnel.
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Notes |
Bibliogr. pp. [233]-248.
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