Emmanuel Ma Mung, Léopold Mu Si Yan, Bruno Saura
« Diasporas chinoises et créolisations »

Paris – Editions You Feng – 251 p.
ISBN 9782842797454

Le principal objet des contributions au présent ouvrage concerne la variété des constructions identitaires à l’œuvre dans les relations des Chinois d’outre-mer avec les populations des pays d’installationen l’occurrence ici celles de l’aire maori (Polynésie française, Hawaï, Nouvelle Zélande). Elles se démarquent toutes de l’idée d’une identité chinoise irréductible et inaliénable souvent avancée tant par les sociétés d’origine que celles d’installation et rejoignent ainsi les nouvelles problématisations des questions identitaires en interrogeant de façon différente la relation immigrants –  société d’installation, non plus en termes d’intégration, d’assimilation, de différentialisme ou de pluri ou multiculturalisme mais plutôt d’indigénisation (A. Appadurai), de métissage, d’hybridation, de cultural localization (voir Tan Chee Beng ici même). Ces notions qui se sont multipliées ces dernières décennies mériteraient d’être mises en perspective avec celle de créolisation au sens que lui accorde  Edouard Glissant. La créolisation selon lui n’est pas spécifique aux Antilles et peut s’appliquer à d’autres sociétés et entre autres, pensons-nous, à la Polynésie. C’est la raison pour laquelle elle figure dans le titre de la publication.  Elle est «  la mise en contact de plusieurs cultures dans un endroit du monde, avec pour résultante une donnée nouvelle, totalement imprévisible par rapport à la somme ou à la simple synthèse de ces éléments comme dans le cas d’un métissage  ».

Sur le site de l’éditeur : http://www.you-feng.com/251.php

  • La vie continue sur les réseaux sociaux !