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Titre provisoire de la thèse : Exilées sans refuge : l’impact de l’appropriation du lieu sur la vulnérabilité des femmes migrantes en Grèce.
Directrice : Adelina Miranda
Co-directrice : Jane Freedman (CRESPPA-GTM, Paris 8)
Résumé : Ce projet de thèse propose de repenser la catégorie de la « vulnérabilité » dans laquelle s’insèrent les femmes en exil. Afin que cette catégorie ne soit pas pensée comme un attribut ontologique lié au genre, il convient d’interroger les conditions qui, dans un espace donné, produisent et naturalisent la vulnérabilité des femmes. A travers deux dispositifs d’accueil différents, les camps des hotspots sur les îles grecques, et les squats à Athènes, il s’agira d’observer les éventuelles recompositions des rapports de genre et de pouvoir qui s’effectuent dans ces lieux, mais également la manière dont les femmes peuvent, ou non, s’approprier ces espaces. Un des enjeux de ce travail consistera à mettre au jour les stratégies élaborées par les femmes pour dépasser les contraintes liées à leur mobilité dans les hotspots. En miroir, ces tactiques invitent à repenser les capacités de résilience qui ne sont pas reconnues dans la définition et les critères de la vulnérabilité. Elles soulèvent également la question des obstacles qu’affrontent les femmes dans leshotspots, leur accès difficile aux lieux publics, autrement dit à l’impact des politiques migratoires sur l’expérience des femmes en exil. Face aux camps, il conviendra d’étudier des formes alternatives d’accueil pour les femmes qui se sont développées dans certains squats à Athènes. Il s’agira alors de s’intéresser à la construction de collectifs de femmes migrantes dans ces espaces, afin d’analyser si l’exil peut comprendre des temps et des lieux d’autonomisation, où les rapports de genre peuvent être repensés, réinventés.
L’enjeu principal de cette étude sera donc d’analyser l’appropriation ou la réappropriation d’un lieu par les femmes exilées afin de déconstruire la catégorie de la vulnérabilité, et essayer de la dépasser. In fine, cette recherche interrogera la possibilité d’autres formes de protections et d’un autre accueil pour les femmes migrantes.
Ce travail de recherche privilégiera des entretiens qualitatifs, des observations participantes dansles camps et les squats. Cette méthode ethnographique sera croisée avec une analyse géographique visant à élaborer la représentation subjective que ce font les hébergées de ces lieux, les espaces perçus comme « ressources », et ceux qui doivent être évités car présumés dangereux.
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